Comment devenir consultant.e climat
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La crise climatique est un sujet qui vous passionne tant que vous souhaiteriez qu’il soit au cœur de votre activité professionnelle ?
Si vous êtes arrivés sur cette page, peut-être vous posez-vous la question de faire une transition professionnelle pour aller vers les métiers du « conseil climat ».
Depuis nos débuts il y a maintenant quatre ans — et le passage de 2 à 12 personnes dans l’équipe — nous avons reçu plus de 1 500 candidatures à nos différentes offres d’emploi, soit à peu près 100 candidatures par recrutement. Cela nous a donné la chance d’échanger avec un grand nombre de personnes, toutes motivées pour œuvrer dans leur travail à la résolution de la crise climatique.
En pratique, seulement une minorité des candidats avec qui nous avons échangé a déjà eu des expériences professionnelles dans le secteur. Tout simplement parce qu’il n’y a aujourd’hui que très peu de cabinets de conseil qui traitent de ces sujets. La majeure partie des candidats s’est donc « auto-formée », et est venue à ce métier par passion.
À voir tous ces parcours — à commencer d’ailleurs par nous-même qui n’avions jamais fait de bilan carbone avant de lancer Carbon Cutter —, nous pensons aujourd’hui avoir quelques conseils à vous donner si vous souhaitez vous aussi franchir le Rubicon.
L’objectif de cet article est ainsi de vous fournir des conseils pour vous engager professionnellement demain, avant de vous proposer une synthèse des questions qui ont pu nous être posées par toutes ces personnes en reconversion.
Commençons par le sujet des compétences. On attend peu ou prou d’un.e consultant.e « climat » les mêmes compétences que celles d’un.e consultant.e « classique », qu’il s’agisse d’un.e consultant.e en stratégie ou en organisation. Néanmoins, pour vous aider à y voir plus clair, voici la liste des critères que nous utilisons pour analyser et évaluer les candidatures, à chaque étape du processus d’entretien.
Étant donné la petite taille de notre structure et notre organisation à distance, il est important pour nous que nous sentions que le ou la candidat.e sera rapidement opérationnel.le. C’est-à-dire qu’il ou elle pourra, après quelques semaines ou mois en fonction de son poste, mener un projet client de façon autonome. Des expériences passées chez des acteurs du conseil sont donc des éléments que nous prenons en compte, même si cela n’est pas un prérequis.
Pour les mêmes raisons, nous allons privilégier les candidat.es ayant une culture poussée sur les enjeux climatiques. Il ne s’agit pas d’être parfaitement expert.e, mais il est nécessaire de démontrer une culture précise des mécanismes du dérèglement climatique, de ses causes et conséquences, et des méthodologies d’accompagnement des entreprises. Il faut donc être en mesure d’expliquer de façon synthétique et précise certains concepts (ex : la compensation carbone, les trajectoires SBTi, les différences entre le GHG Protocol et le bilan carbone, etc.)
Toutes nos missions de conseil intègrent des temps de sensibilisation et nous souhaitons que l’ensemble des consultant.es puissent animer nos formations (Climat & Entreprises, Comptabilité carbone, Biodiversité & entreprises). Pour cela, le fait d’être à l’aise à l’oral, de savoir faire passer des messages à un public hétérogène ou encore de guider des formations et des ateliers avec des clients est un élément important.
Nous sommes des consultant.es climat certes, mais nous sommes avant tout profondément engagés pour la transition écologique et sociale. C’est pour cela que nous développons Carbon Cutter et que nous nous levons le matin. Cela a des incidences sur notre fonctionnement (transparence et autonomie des membres de l’équipe, structure salariale et prime collective, radicalité dans l’engagement, …). Nous souhaitons recruter des candidats et candidates en phase avec ces valeurs.
Pour aller plus loin, nous vous invitons à regarder plus en détail nos offres, mais aussi à croiser notre regard avec celui d’autres cabinets qui œuvrent sur ces questions (Carbone4, I Care & Consult, Utopies) et qui pourraient être de bon conseil.
Enfin, nous vous invitons aussi à consulter les interviews des consultant.es de l’équipe ou à parcourir directement leurs profils LinkedIn.
Maintenant que vous en savez plus sur les compétences requises pour devenir consultant climat, parlons des leviers pour se former.
Nous l’avons dit, un premier élément est d’avoir une connaissance fine du sujet climat et de ses implications. Même si les choses évoluent rapidement en ce sens, les programmes de Master à l’université ou au sein des écoles de commerce et d’ingénieur n’intègrent que rarement des formations sur le sujet. Il est donc plus que probable que vous ayez à vous former vous-même.
Il nous semble donc impératif d’avoir déjà assisté à une Fresque du Climat, avant de s’être soi-même formé à l’animation, voire d’en avoir déjà animé. Nous vous encourageons aussi à prendre part à tous les ateliers du même type qui peuvent vous aider à vous acculturer au sujet (2tonnes, Ogre, Inventons nos vies bas-carbone, etc.).
En parallèle de cette première sensibilisation, voici une liste — non exhaustive — des ressources qui peuvent vous être utiles pour vous offrir un premier niveau de connaissances.
En plus d’une connaissance des enjeux et mécanismes de la crise climatique, il est important de connaître dans les grandes lignes les méthodologies utilisées aujourd’hui pour accompagner les entreprises.
En premier lieu, nous vous recommandons de vous familiariser avec la méthodologie de réalisation d’un bilan d’émissions de gaz à effet de serre :
Puis, nous vous invitons à élargir le spectre et à envisager l’enjeu non plus uniquement d’un point de vue comptable, mais bien d’un point de vue des stratégies d’entreprise. Après avoir lu nos études sur les erreurs à éviter dans sa stratégie climat, les programmes climat es sociétés de gestion et sur la décarbonation des chaînes de valeur — et si vous n’êtes pas encore rassasiés du format slide —, voici quelques cours en accès libre qui peuvent vous permettre de préciser vos connaissances :
Enfin, si vous avez plus de temps devant vous et si l’idée de reprendre les études ne vous effraie pas, voici plusieurs Master Spécialisé — c’est-à-dire des formations niveau Bac +5 accessibles en formation continue — qui traitent des enjeux énergie / climat :
Pour finir, nous avons souhaité répondre aux questions qui nous sont régulièrement posées par celles et ceux qui souhaitent devenir consultant.e climat.
Faire la transition d’un secteur d’activité est tout à fait possible, et heureusement. Néanmoins, comme vous avez pu le voir, les attentes en terme de connaissances et compétences pour devenir consultant.e climat sont assez importantes.
Cela peut se faire en parallèle de votre activité professionnelle, mais si on en croit les parcours des membres de l’équipe Carbon Cutter, une bonne partie d’entre eux ne sont pas passés d’une activité à l’autre sans interruption. Parfois, c’est une période de chômage qui a pu être mise à contribution, parfois simplement de temps partiel.
Néanmoins, s’il y a bien une constante dans les parcours de transition, c’est que cela demande du temps, qui peut être difficile à trouver lorsque l’on est déjà en poste.
Non, il n’est pas trop tard. Au contraire, votre spécialisation sera une force pour conseiller des entreprises dans ce secteur. Bien évidemment, vous serez également amené à travailler sur d’autres industries, et pour cela il faudra passer du temps à vous former.
Cependant, du fait de la structure des cabinets de conseil, après 4 ou 5 ans d’expérience professionnelle il sera attendu de vous que vous puissiez prendre un rôle de « senior » ou de « manager ». Les attentes en terme de connaissance des enjeux climat, de transition des entreprises ou de gestion de projet complexes seront donc plus élevées.
Pour voir nos offres d’emploi, rendez-vous sur notre page de recrutement.
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Un membre de notre équipe vous répondra rapidement pour faire le point sur votre situation.