Guide biodiversité & nature pour les acteurs de la finance

Le constat

1. L’état de la nature est fortement dégradé par des pressions multiples (gaz à effet de serre, polluants, utilisation des ressources, etc.). Ces pressions sont générées par les activités humaines.
2. La préservation de la nature est essentielle pour notre santé mais aussi pour la résilience de nos entreprises, et donc de l’économie. En effet, la nature permet aux entreprises de fonctionner en leur offrant des services (ex : alimenter un procédé en eau, polliniser des cultures, etc.). La dégradation de l’environnement est un facteur de risque.
3. La nature ne se limite pas au climat. La dégradation de la nature est protéiforme. Une entreprise dépend particulièrement de certains services écosystémiques et génère particulièrement certaines pressions (sur la biodiversité, la pollution, l’eau, etc.).
4. Comme pour le climat, le acteurs financiers ont un rôle fondamental à jouer dans les démarches des entreprises en lien avec la nature : inciter, accompagner, contraindre et exclure.
5. Le rôle des financier – en particulier ceux qui financent des PME/ETI – doit évoluer. Les recettes qui fonctionnent pour le climat (bilan carbone, trajectoire de décarbonation) ne sont pas transposables telles quelles. Pour la nature et la biodiversité, ils doivent tout particulièrement supporter la complexité du sujet et identifier les enjeux prioritaires pour les entreprises.
6. Les entreprises et leurs partenaires financiers doivent aussi comprendre qu’il est possible d’agir efficacement. A l’heure actuelle, les grands enjeux sont connus (pesticides, déforestation, préservation de zones naturelles, etc.). Objectiver la performance environnementale des entreprises concernées n’est pas si compliqué.
7. À date, les méthodologies existantes, comme les empreintes biodiversité, sont perçues comme complexes et inadaptées par les PME/ETI. Cette complexité est un frein à la mise en oeuvre d’actions réelles. Heureusement, de nouvelles méthodologies et approches font leur apparition.
8. Certains acteurs (entreprises, sociétés de gestion, banques) ont une longueur d’avance. En ayant expérimenté des projets avant les autres, ces acteurs disposent de retours d’expérience précieux. Leurs bonnes pratiques peuvent aider leurs pairs à prendre en main efficacement ces enjeux complexes.

Pourquoi ce guide ? À qui est-il destiné ?

En 2024, nous avons publié notre premier guide – The Low Carbon Investment Playbook – qui a permis à de nombreux professionnels du Private Equity d’intégrer le climat dans leurs pratiques d’investissement.

Nous souhaitons réitérer l’exercice sur un nouveau périmètre, plus vaste et plus complexe, celui de la biodiversité et la nature.

De plus, nous souhaitons proposer deux versions du guide :

1. Une première à destination des sociétés de gestion ;
2. Une seconde à destination des acteurs bancaires.

Avec ce travail, nous souhaitons éclairer les professionnels de ces deux secteurs sur la marche à suivre via des retours d’expériences, des analyses de méthodologies et des conseils pratiques.

Notre ambition est de pouvoir contribuer à réduire le flou et l’opacité qui freinent la mise en oeuvre d’actions concrètes.

Comment nous menons ce travail

Depuis plusieurs mois, nous réalisons des entretiens avec :

1. Des professionnels portant ces sujets dans des entreprises, des sociétés de gestion, des banques et des institutions ;
2. Des responsables méthodologiques ;
3. Des chercheurs.

En parallèle, nous analysons toutes les publications liées au sujet, qu’il s’agisse de publications d’organisations (ex : volet « Biodiversité» des rapports CSRD des banques) ou de guides méthodologiques (ex : ACT Biodiversité).

Enfin, nous nous appuyons sur les nombreux accompagnements que nous avons réalisés auprès d’entreprises, de sociétés de gestion et de banques sur ces sujets.

Date de publication cible : juin 2025.

Que contiendront ces guides

La structure des guides évolue régulièrement. Néanmoins, voici un aperçu des sujets que nous aborderons :

• Définitions des concepts-clés (nature, limites planétaires, biodiversité, services écosystèmiques, etc.)
• Impacts sur la nature/biodiversité et dépendances ;
• Champ d’action des entreprises :
• Méthodologies et outils existants (analyse de matérialité, évaluation des pressions, etc.)
  TNFD, SBTN, LEAP, GBS, ENCORE, ACT Biodiversité, etc.
• Mécanismes et pratiques des sociétés de gestion ;
• Mécanismes et pratiques des banques.

Nous soutenir

Chez Carbon Cutter, l’ensemble de nos travaux de recherche sont disponibles en libre accès.

Si vous souhaitez nous soutenir dans cette démarche, nous vous invitons à nous contacter.